Regard(s) d'aujourd'hui

Voici l’épisode 2 de notre Chronique Histoire !  Aujourd’hui, 21 décembre, nous allons vous parler de la naissance de Joseph Staline.

C’était donc il y a 134 ans. Iossif Vissarionovitch Djougachvili, dit Joseph Staline, naît à Gori, dans l’actuelle Géorgie. Après avoir brillamment réussi ses examens, Iossif entre en 1894 au séminaire de Tiflis et y reste jusqu’à vingt ans. Il y suit un enseignement secondaire général avec une forte connotation religieuse. Surnommée le « Sac de pierre », l’école a sinistre réputation. Rapidement, le jeune Djougachvili devient athée et commence à se montrer rebelle à l’autorité du séminaire. Il reçoit de nombreuses punitions pour lecture de livres interdits (entre autres, Les Travailleurs de la Mer de Victor Hugo) et en août 1898 s’inscrit à la branche locale du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR). Malgré les faveurs que lui accorde le recteur du séminaire, il en est expulsé en mai 1899, officiellement pour absence à l’examen de lectures bibliques. « Je fus renvoyé pour propagande marxiste », se vanta ensuite l’ex-séminariste. Iossif Djougachvili commence alors sa carrière de révolutionnaire sous le surnom de Koba. Il se fait arrêter à de nombreuses reprises. En 1907, il est impliqué dans des braquages de banques sanglants servant à financer le Parti, comme le hold-up commis à Tbilissi, en juin, qui rapporte 250 000 ou 350 000 roubles.

Il est déporté plusieurs fois en Sibérie et s’évade à chaque fois. Il s’évade notamment en 1904 et adhère alors à la fraction bolchevique du P.O.S.D.R.. C’est à cette époque qu’il rencontre pour la première fois Lénine. Il fait un récit élogieux de cette rencontre en 1924, une semaine après la mort de ce dernier :
« Lorsque je le comparais aux autres dirigeants de notre Parti, il me semble toujours que les compagnons de lutte de Lénine – Plekhanov, Martov, Axelrod et d’autres encore – étaient moins grands que lui d’une tête ; que Lénine comparé à eux, n’était pas simplement un des dirigeants, mais un dirigeant de type supérieur, un aigle des montagnes, sans peur dans la lutte et menant hardiment le Parti en avant, dans les chemins inexplorés du mouvement révolutionnaire russe […] »

Le jeune Staline dans la révolution

En 1911, Lénine parle de lui comme du « merveilleux Géorgien », mais en 1915, dans une lettre à Maxime Gorki, il a oublié son nom.

Un fin stratège politique

Après la chute du tsarisme et l’abdication de Nicolas II lors de la Révolution de février 1917, Staline, à peine de retour d’une longue déportation en Sibérie, prend en main la direction du Parti à Pétrograd. Il prône alors la politique du « soutien critique » au gouvernement provisoire réformiste bourgeois d’Alexandre Kerensky. Néanmoins, dès le retour d’exil de Lénine, il se range très rapidement aux Thèses d’avril. Celles-ci avancent l’idée que la tâche des bolcheviks est de préparer la révolution socialiste, seule à même, selon Lénine, de donner le pouvoir au peuple et d’arrêter la guerre. À l’été 1917, il est membre fondateur du Politburo.
Exécutant dévoué, Staline ne joue aucun rôle de premier plan dans la Révolution d’Octobre mais il a l’habileté, comme toujours depuis qu’il est membre du Parti, de s’aligner systématiquement sur les positions de Lénine. Cela lui permettra bien plus tard de reprocher comme des crimes à ses camarades la moindre divergence antérieure avec le défunt Lénine.

Agissant avec prudence au sein du parti, Staline est en charge de la question des nationalités, dont il garde la responsabilité en tant que commissaire du peuple, après la prise de pouvoir des bolcheviks par la révolution d’Octobre.
Très actif durant la guerre civile entre Blancs partisans de l’ancien régime, et Rouges révolutionnaires, il devient en 1922 secrétaire général du parti et dispute dès lors l’héritage de Lénine aux autres dirigeants, parmi lesquels Trotski. À la fin de 1928, il apparaît comme le maître absolu de l’Union soviétique.

Seul maître à bord

Tournant le dos à l’internationalisme prolétarien, Staline entreprend de construire à marche forcée « le socialisme dans un seul pays », par l’industrialisation, la planification et la collectivisation autoritaires, et au prix d’une terreur politique destinée à éradiquer toute forme d’opposition ou de simple « fractionnisme » au sein du parti comme de la société.

Alors qu’il croit s’en être prémuni par le pacte germano-soviétique, Staline est pris de court par l’invasion hitlérienne de 1941. Mais, après avoir vacillé, son pouvoir sort renforcé de la « grande guerre patriotique » qui fait de l’Union soviétique une puissance mondiale, dotée d’une zone d’influence en Europe de l’Est.
Après la guerre commence alors une phase de restalinisation violente, marquée par une reprise de la terreur et une accentuation du culte de la personnalité de Staline.

Dans la nuit du 1er mars 1953, dans sa datcha, Staline est victime d’une hémorragie cérébrale, dont il meurt le 5 mars 1953. Ce qui s’est exactement passé dans les heures qui précèdent et suivent cette attaque, et notamment le comportement des dirigeants du parti présents autour de lui comme Beria, demeure controversé.

Momifié, tel Lénine

Des millions de personnes, volontaires ou réquisitionnées, assistent à ses funérailles solennelles. Dès 1956, le secrétaire général du parti communiste d’URSS, Khrouchtchev, amorce un processus de déstalinisation, mais qui touche bien plus la personne de Staline que le régime totalitaire qu’il a forgé.

Et rebelote ! Dieudonné fait encore parler de lui, et c’est toujours le même registre.

Il est bien difficile de s’attaquer à ce personnage, étant donné que toutes les attaques contre lui lui font une publicité d’enfer.
Mais trop, c’est trop. Après les attaques sur Mme Taubira, qu’il compare à un bonobo, ou celle contre les journalistes morts au Mali, qu’il qualifie de « soldats français en ballerine et tutu », c’est cette fois Patrick Cohen, journaliste de Radio France, qui est visé par la bêtise indescriptible de Dieudonné. M. M’bala M’bala s’est fendu d’une phrase abjecte mais qui en dit long sur le personnage :

« Moi, tu vois, quand je l’entends parler, Patrick Cohen, j’me dis, tu vois, les chambres à gaz… Dommage. »

Une fois de plus, une fois de trop. Notre site « Regard(s) d’aujourd’hui » condamne totalement ces propos et espère que la justice prendra une décision forte dans ce dossier.

Source : http://www.lemonde.fr

Le toit de l’Apollo Theatre, en plein centre de Londres, s’est effondré jeudi 19 décembre au soir au milieu d’une représentation théâtrale, faisant trente blessés dont aucun n’était pour l’heure hospitalisé.
« Nous pensons qu’il y a environ trente personnes qui ont été blessées. Ce sont des blessés qui peuvent marcher. Nous n’avons pour le moment personne d’hospitalisé », a indiqué à l’AFP un porte-parole des services d’ambulance.

« Nous avons été appelés à environ 20 h 15 GMT à l’Appolo Theatre pour l’effondrement du toit lors d’un spectacle », a indiqué à l’Agence France-presse un porte-parole de Scotland Yard, précisant avoir « connaissance de plusieurs victimes ».

La police, les services de secours et huit camions de pompiers sont présents sur place. Selon les pompiers, un balcon se serait effondré sur des spectacteurs.

Le théâtre était plein à l’heure de l’accident, qui a eu lieu pendant la représentation de The Curious Incident Of The Dog in the Night-time, ont rapporté plusieurs témoins sur les chaînes de télévision d’information en continu.

Ça y est, c’est lancé ! Voici notre première chronique Histoire ! Aujourd’hui, retour sur un événement quasi inconnu de la Première Guerre mondiale. En ce 19 décembre 1914, l’Angleterre impose son Protectorat à l’Egypte, sous domination britannique depuis 1882. Retour sur un fait majeur de l’histoire égyptienne, assez peu connu du grand public. 

Troupes ottomanes passées en revue.

La Grande Guerre débute peu après l’assassinat célèbre de l’Archiduc et Prince héritier de l’Empire Austro-hongrois, François-Ferdinand d’Autriche. Si, pour nous français, le conflit se résume surtout aux tranchées et à l’affrontement avec le voisin allemand, il ne faut pas oublier l’Empire Ottoman, allié de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois.
L’Empire Ottoman, en plein déclin et qui tente de se moderniser, est à l’époque aux prémices de sa disparition. Mais il reste un empire influant et gène les Européens et leur politique de colonisation, notamment en Afrique du Nord.

Afin de garder un contrôle total sur l’Egypte et l’éloigner un peu plus de l’influence ottomane, les Anglais, maîtres du pays depuis 1882, décide d’imposer à l’Egypte un Protectorat. Le khédive Abbas II Hilmi est renversé, et c’est son oncle, Hussein Kamal, qui est mis en place par les anglais, représentés par un haut commissaire. C’est la naissance du Sultanat d’Egypte. Mais les ottomans, décidés à ne pas se laisser faire, envoie près de 80 000 hommes pour tenter de récupérer le pays. Nous sommes en janvier 1915. Un mois plus tard, le 3 février, les troupes britanniques sont victorieuses à Toussoun, près du Canal de Suez.

Les ottomans ne remettront plus jamais la main sur l’Egypte, qui restera sous domination Anglaise jusqu’en 1922. Cette victoire anglaise face aux forces ottomanes s’avère cruciale pour la suite de la guerre, offrant aux belligérants de la Triple-Entente un point stratégique en Afrique du Nord et permettant la concentration de l’essentiel des combats sur le Vieux Continent.

AT.